mercredi 13 avril 2011

Le CSLF et la norme


En 2008, j’ai interpellé publiquement à deux reprises le président du Conseil supérieur de la langue française pour ses propos pour le moins ambigus sur la norme du français à recommander pour le Québec. (Je reviendrai plus en détail sur ces faits dans un billet ultérieur.)
Aujourd’hui il me semble important de participer à la diffusion du résultat des réflexions du Conseil.
Plusieurs paragraphes du Rapport annuel 2009-2010 du Conseil supérieur de la langue française portent sur la norme. J’en extrais les passages suivants :

« La norme commune de référence est quelque chose de « construit », le fruit de siècles d’évolution et de codification. On peut la qualifier de norme standard ou encore de norme internationale. Elle sert de norme à une pluralité de communautés francophones, dont celle du Québec. Bien qu’historiquement elle trouve sa  source  surtout  en  France,    elle    est    désormais « apatride » et n’appartient pas à une communauté francophone plus qu’à une autre; elle ne peut donc être confondue avec une norme exogène (issue de l’extérieur de la communauté) ou endogène (issue de la communauté elle-même). Elle ne peut non plus être confondue tout à fait avec la norme francofrançaise, parfois appelée norme hexagonale, laquelle renvoie avant tout à un concept géolinguistique, et ce, malgré l’influence déterminante que continue d’exercer le français de France sur l’évolution de la norme commune.

« Toutefois, cette norme commune comporte une certaine variation d’une communauté à l’autre (variation géographique). Le français en usage au Québec, en Belgique, en Suisse, au Sénégal et en France, par exemple, présente des particularismes relevant des divers niveaux de langue (du plus familier au plus soutenu). Ces particularismes sont généralement plus nombreux dans la langue orale que dans la langue écrite; de même, ils sont plus nombreux dans le style familier que dans le style neutre ou soutenu. On reconnaît néanmoins que, pour le français, la variation sociale (entre les classes instruites et moins instruites) est désormais plus déterminante que la variation géographique. » (p. 19)

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