dimanche 12 février 2012

Le manifeste des terminologues, un an déjà



Il y a un an paraissait le manifeste de 19 anciens terminologues de l’Office québécois de la langue française dénonçant le changement d’orientation dans les travaux terminologiques de l’Office (cliquez ici pour lire le texte de la lettre ouverte publiée dans Le Devoir et Cyberpresse). Texte appuyé par une centaine de terminologues, traducteurs, réviseurs, langagiers.


Depuis, qu’est-il arrivé ? Nous avons reçu un accusé de réception poli. C’est tout.


L’Office a décidé de ne rien changer à ses méthodes de travail.


Comme j’ai appris qu’on disait que les anciens terminologues ne basaient leurs critiques que sur les quelques cas mentionnés dans leur lettre ouverte, j’ai décidé de prouver, dossiers à l’appui, que l’on avait tort de minimiser la dérive dénoncée par eux. C’est pourquoi j’ai écrit plusieurs dizaines de billets sur le Grand Dictionnaire terminologique. À ce dossier n’oublions pas d’ajouter celui de Lionel Meney (chapitre 21, « Le Grand dictionnaire terminologique ou orientation de l’usage et usagers désorientés », Main basse sur la langue, Montréal, Liber, 2010).


Qu’est-ce que cela a donné ? Du côté de l’Office, pas grand-chose pour l’instant : il s’est contenté de corriger les fautes de français que j’ai relevées. La « période de stagnation » (ce que les historiens russes appellent период застоя) continue mais la surdité et l’aveuglement ne pourront tenir indéfiniment. On peut espérer que le prochain rendez-vous électoral sera le début d’une perestroika.



Du côté de l’opinion publique, les choses ont davantage progressé. On commence à savoir de plus en plus que le GDT doit être utilisé avec précaution.

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