jeudi 8 mars 2012

La consolation de la comparaison



La variété de langue parlée dans certains films québécois suscite des questionnements, quand ce n’est pas des controverses. J’ai déjà fait écho aux propos de Paul Warren dans un billet en octobre dernier (« La parlure du cinéma québécois »). Plusieurs s’indignent en effet que l’on double ou sous-titre les films et les séries de télévision produits au Québec lorsqu’ils sont présentés dans d’autres pays francophones. C’est un sujet sur lequel je reviendrai plus en détail un de ces jours.


Aujourd’hui, je me contente de vous retranscrire un passage d’un livre que je suis en train de lire et où l’auteur aborde, en un paragraphe, la question des films qui sont tournés dans une variété d’anglais qui n’est pas le General American ou celui dit « de la BBC » (les linguistes parlent plutôt de Received Pronunciation) :


Standards for […] mutual knowledge (or interest) are never going to be equal in both directions. It should not be surprising that the Australian films Mad Max (1979) and The Road Warrior (1981) and likewise the Scottish Gregory’s Girl (1981) and Trainspotting (1996) were dubbed for the U.S. market, whereas the converse, dubbing or subtitling U.S. films for Australia or Scotland, is a laughable idea. Every native speaker of whatever mother tongue version of English gets to understand General American, even if any reverse competence may be much more rarely achieved by Americans.




Nicholas Ostler propose, entre parenthèses, l’explication suivante:


This lack of symmetry could be called the metropolitan effect, since in states too where a plurality of languages is spoken, the universal tendency is for native speakers of the language of the metropolis (be it Mandarin Chinese, Latin, Greek, Arabic, Persian, French, Swahili – not just English) not to learn any of their state’s peripheral languages; all the linguistic accommodation is made in one direction.
– Nicholas Ostler, The Last Lingua Franca, English until the Return of Babel, New York, Walker Publishing Company, 2010, p. 61.


La dernière phrase me semble particulièrement importante : all the linguistic accommodation is made in one direction.



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