vendredi 11 mai 2012

Conflit de normes : de la difficulté d’accorder ses violons


C’est la saison des crosses de fougère. J’ai déjà écrit plusieurs billets sur le sujet. Je note que, depuis la mise en ligne de mon premier billet, le Grand Dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française a rétrogradé le terme tête-de-violon, qui avait le statut de synonyme dans la fiche de 2008, au statut de quasi-synonyme dans la fiche de 2011 et qu’il le fait accompagner maintenant de la marque « [langue courante] ». Au fond, peu de changements significatifs. La position du Bureau de la traduction à Ottawa est beaucoup plus claire : il s’agit d’un terme « à éviter ».



Je lis dans De l’usage de l’emprunt linguistique (OQLF, 2011) la phrase suivante : « C’est en raison même de sa mission de promotion du français et de son rôle d’orientation de l’usage que l’Office a précisé sa position normative. »


Si la position de l’Office avait été beaucoup plus claire ces dernières années, s’il avait vraiment rempli son rôle d’orienter l’usage, s’il n’était pas revenu sur sa décision de considérer tête-de-violon comme un terme à éviter, la note suivante, qui apparaît sur la fiche, n’aurait pas sa raison d’être : « Dans l'étiquetage de produits commerciaux, l'usage n'est pas encore fixé entre crosse de fougère et tête-de-violon. »


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