mercredi 2 avril 2014

Burqa, burka, burqua ou bourqua ? Un troisième commentaire


J’ai mis en ligne récemment deux commentaires (cliquer ici et ici) que j’avais reçus à la suite de la publication de mon billet sur la fiche burka du Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Il en découle une conclusion étonnante : l’Office n’appliquerait plus sa politique sur l’emprunt des formes linguistiques étrangères. Mais avant d’aborder cette question, laissez-moi donner mon opinion sur l’orthographe du mot burka / burqa.


Mon opinion

Dans le billet mis en ligne le 20 février 2014, je me suis montré favorable à la graphie burqa, plus proche de la prononciation de l’arabe. Sans doute cette préférence est-elle largement attribuable à ma formation en linguistique historique comparative.

J’ajouterai que le français, au contraire de l’espagnol ou de l’italien, tient déjà compte de la prononciation d’origine dans les emprunts qu’il a faits au grec : par exemple, amphithéâtre et non anfitéâtre. C’est pourquoi la graphie burqa ne me choque pas.


L’application de la politique sur l’emprunt linguistique


Mais je ne m’étais pas rendu compte que la graphie mise en vedette sur la fiche du GDT, burka, ne respectait pas la politique de l’emprunt linguistique adoptée le 14 septembre 2007. Dans le commentaire qu’elle a fait de mon billet, Christiane Loubier constate que la graphie burka « se trouve en contradiction nette avec la Politique de l'emprunt linguistique de l'Office dont un des grands principes directeurs est l'adaptation des emprunts au système du français, notamment à l'orthographe ».

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