mardi 17 février 2015

Le vote prépondérant à Outremont et dans le GDT


[…] à la suite du départ de la conseillère Lucie Cardyn, il ne reste plus que trois conseillères et la mairesse, Marie Cinq-Mars. Mindy Pollak, de Projet Montréal, vote systématiquement en bloc avec la mairesse. Comme on se retrouve avec deux votes contre deux, Marie Cinq-Mars en profite pour utiliser systématiquement son droit au vote prépondérant, ce qui bloque l’opposition des deux autres conseillères et donne à la troisième un poids démesuré par rapport à elles. Or la mairesse a utilisé par dix fois son vote prépondérant en deux séances.
— Micheline Bail, « Outremont : quand deux votes en valent trois », opinion publiée dans Le Devoir du 16 février 2015


Depuis plusieurs jours, il est beaucoup question dans les médias du « vote prépondérant » de la mairesse d’Outremont. La banque de données terminologiques Termium d’Ottawa préfère le terme « voix prépondérante » et note que « vote prépondérant » est un anglicisme. Le Lexique des élections / Elections Glossary publié en 1988 par le Bureau des traductions d’Ottawa précise à la page 10 : « L’Office de la langue française recommande ‘voix prépondérante’ plutôt que ‘vote prépondérant’ ».

Que dit l’Office de nos jours ? On ne trouve rien sur « vote prépondérant » et « voix prépondérante » dans la Banque de dépannage linguistique. Quant au Grand Dictionnaire terminologique, il illustre une fois encore qu’il devient de plus en plus un fourre-tout :



La première fiche, sans indication d’auteur (il s’agit peut-être d’une fiche de l’Office, mais pourquoi ne pas l’indiquer ?), a une note qui explique qu’employer « vote prépondérant », « c’est commettre un anglicisme ».

La deuxième fiche accepte, sur un pied d’égalité, « vote prépondérant » et « voix prépondérante ».

Quant à la troisième, elle n’a que « vote prépondérant » comme équivalent de « casting vote ».


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire