jeudi 23 mars 2017

Tomber dans la limonade



La citation qui précède est extraite d’un article de Robert Dubuc publié dans Méta, la revue des traducteurs, en 1979 (vo. 24, no 3). Trente-cinq ans plus tard, l’Office québécois de la langue française a décidé de rompre avec cette décision en spécialisant le terme boisson gazeuse pour désigner ce qu’ailleurs dans la francophonie on appelle des sodas.

Boisson gazeuse (OQLF) : Boisson non alcoolisée qui contient de l’eau, des édulcorants naturels ou artificiels et des substances aromatisantes à base de fruits ou de plantes, et dans laquelle est dissous du gaz carbonique (fiche de 2014).

Soda (Trésor de la langue française informatisé) : Eau gazeuse généralement aromatisée aux fruits et pouvant s'ajouter à une boisson fortement alcoolisée. Bouteille, verre de soda; soda (au) citron, (à l')orange. Causer en buvant de l'eau-de-vie coupée de soda (BOURGET, Ét. angl., 1888, p. 324). Les sodas sont préparés en ajoutant à l'eau gazeuse (...) [du] sirop de sucre aromatisé par addition d'acide citrique et d'acide tartrique et d'essences variées destinées à rappeler le goût de certains fruits (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 71).


Personne à l’Office ne semble avoir vu que boisson gazeuse est un terme générique : l’eau minérale, naturellement gazeuse (Perrier, Vichy) ou gazéifiée (Montellier), n’est pas un soda !

Sur le même sujet, voir mes billets « Pénélope terminologue » et « À rebours de l’usage ».


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