samedi 7 octobre 2017

L’OQLF et les anglicismes, de nouvelles réactions


Josée Boileau, Châtelaine :

Même l’Office québécois de la langue française (OQLF) se met de la partie! L’organisme a, sans tambour ni trompette, assoupli ces derniers mois sa Politique de l’emprunt linguistique. Il s’agit désormais de tenir compte de l’usage fait d’un mot anglais avant de rejeter celui-ci.
Vertement critiqué par plusieurs linguistes, l’OQLF se défend d’ouvrir ainsi les vannes de l’anglicisation, affirmant plutôt prendre acte des résistances tenaces à certaines de ses propositions. Par exemple, le «collant sans pieds» qu’il proposait n’a jamais réussi à déloger le «legging». Faisons confiance au jugement de la population, soutient l’organisme.
Reste que, si l’OQLF a parfois fait preuve d’un surcroît de créativité, il a bien davantage guidé à bon escient. Alors, pourquoi remettre au rang d’honneur «popcorn» ou «softball», alors qu’il nous avait appris que «maïs soufflé» et «balle molle» étaient les bons termes? Et il faut bien que quelqu’un nous rappelle que, même si on l’emploie tout le temps, «poudre à pâte» est un calque inacceptable: en français, c’est de «levure chimique» dont il s’agit.
Donc, je m’inquiète: si les «bon matin!» continuent de se multiplier, est-ce que dans quelques années l’OQLF pliera devant l’usage? Oui, c’est bien moi que vous entendez rugir.


L’article de Jean-Claude-Corbeil et Marie-Éva de Villers est repris dans le site du Mouvement Québec français.


Paul Dionne, « Changement de cap à l’OQLF », Vigile.Québec :
Les réactions qu’a suscitées la nouvelle politique de l’Office québécois de la langue française semblent confirmer que nous ne voyons pas l’autre danger qui menace la langue française au Québec. Obsédés par les anglicismes que nous insérons dans nos phrases, nous oublions en effet que la structure anglaise que nous empruntons pour les construire altère autant, sinon plus, le génie de notre langue. Ainsi, nous reprocherons à un Français de dire « On lui a demandé d’agir comme chairman », mais nous ne nous formaliserons pas d’entendre un Québécois dire : « Il a été demandé pour présider l’assemblée. » Si l’emploi d’anglicismes révèle un problème épidermique, l’emploi de structures grammaticales anglaises révèle un problème organique sans doute plus profond. Il est étonnant qu’on n’en reconnaisse pas l’existence et qu’on ne s’y attaque pas comme on le fait pour les anglicismes.

Site meteoweb.eu :

[...] in Quebec, un’altra regione del mondo dove l’autonomia linguistica si colora di connotazioni politiche, si fa marcia indietro sull’ortodossia francofona. La provincia canadese in cui il francese e’ lingua ufficiale si e’ arresa all’evidenza e ha sdoganato il “cocktail” al posto del “francosuonante” “coqueteil”.

L’Office que’be’cois de la langue francaise ha pubblicato sul suo sito online la lista delle parole inglesi d’ora in poi considerate accettabili. In Quebec si puo’ dunque adesso dire “baby-boom” al posto di “be’be’-boum” e giocare a “softball” e non a “balle-molle”. Parlando del Primo Ministro Justin Trudeau, si potra’ definirlo “leader” del suo partito, non necessariamente “chef”.

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La réponse catalane à la brutalité policière : l’humour.



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